Cat

 

El' ne supporte pas les chats des champs

Pattes de velours et ploucs ricanants

Elle n'aime pas les chats de gouttières

Ils ont la moustache qui sent la bière

 

Convenons que les matous l'indiffèrent

Tout comme son premier trou de gruyère

 

C'est une souris si délicate

Tous les grands minets du coin la flattent

 

Elle exècre les chats d'appartement

Leurs manières de dandys ronronnants

Elle méprise tous les chats bottés

Leur sens du devoir, leur autorité

 

Convenons que les matous l'indiffèrent

Tout comme son premier trou de gruyère

 

C'est une souris si délicate

Tous les grands minets du coin la flattent

Mais ces bougres n'ont aucune chance

De participer au corps de danse

 

Car elle en pince pour un petit rat

Qui a su faire son trou à l'Opéra

 

C'est une souris si délicate

Tous les grands minets du coin la flattent

Mais ces bougres n'ont aucune chance

De participer au corps de danse

 

Son tout petit rat lui fait des entrechats

Et elle aime ça…

 

 

 

La terre est grave

  

La terre nous invite depuis bien longtemps

À faire la fête dans ses appartements

Mais de nombreux soûlards lui tachent la moquette

Cassent les meubles anciens et jouent les pique-assiettes

 

Alors que tous les jours la fête bat son plein

Dans l'excès de luxe, de chaleur, de bon teint

Loin des tables garnies les privés de séjour

Crèvent dans le silence indifférent du jour

 

Si la terre est grave

Encore, elle nous sourit

Elle est polie…

 

La terre nous évite depuis quelque temps

Le climat tique car nous sommes trop gourmands

Dans ces soirées, on voit toujours les mêmes têtes

Nous avons tort de vouloir tenir la vedette

 

Si la terre est grave

Encore, elle nous sourit

Elle est polie…

 

La terre est si grave et nous sommes si légers

Son seul tremblement pourrait bien nous enrhumer

Loin du bail des nantis, on entend dans la cour

Une rumeur qui grandit : bientôt notre tour…

 

Si la terre est grave

Encore, elle nous sourit

Elle est polie…

 

 

 

Sue

 

Sur son front précipice

Une frange de malice

Lisse

Se berçait

Dans la douceur de ses yeux

De vastes cieux langoureux

Et bleus

Se froissaient


Telle était Sue


Contre son rire perché

Mille et une voies lactées

Soufflées

Se brisaient

À ses seins gonflés d'orages

De blancs corsages de nuages

Se déchiraient


Telle était Sue


Aux alentours de ses hanches

De festives nuits blanches

Se pressaient

Et sous ses luxueux dessous

Coquine machine à sous

Sue se saignait


Telle était Sue


 

 

Ce fut tout

  

De grands rideaux d'oiseaux

Déchiraient le visage

Du jour naissant

Sous le regard goguenard

De fillettes à bicyclettes

Inondées

Et ce fut tout


Plus tard

Le temps barbu s'éclaircissait la voie

En crachant des cailloux de soleil

Sur les corps pâmés

D'adolescentes aux rivages

Lointains, mystérieux et vierges

Et ce fut tout


Bien plus tard

Les brûlures du vent décortiquaient

Sans haine d’évanescentes créatures

Livrées au pal de l’ennui

Qui décochaient leurs jambes nues

Dans l’espace du vide

Et ce fut tout


Enfin

Bien plus tard encore

Une averse d'obscurité

Refroidissait soudainement et sans bruit

Les fissures odorantes

De vieilles édentées en dentelle

Et ce fut tout

 

 

 

Je livre

  

 

J'erre

D'état, j'erre en état

J'erre

Sans échapper à la poussière

Je livre


Clair

Un jour si fort de cuir

Dans un immense espace bleu

Je livre


Tant de mots authentiques

Si beaux, si poétiques

Tendres et puissants

Comme le courant

D'un fleuve humaniste

Je livre


Sombre

Nuit fragile en carton

Dans un infiniment si gris

Je livre


Tant de maux tyranniques

Si laids, si prosaïques

Tristes fascicules

Aux plaies ridicules

Et cela m'attriste

Je livre


Petit à petit

Oui, mon teint jaunit

Mes pages sont comptées

L'épitaphe est tracée :

Fin

 

 

 

Train-train

 

C'est un petit train-train

Qui ne va pas bien loin

C'est qu'entre ses deux gares

Personne ne s'égare

 

C'est qu'il faut obéir

Souvent sans réfléchir

Aux sifflets dérisoires

Des petits chefs de gares

 

Faut pas que déraille

Le train-train du surmenage

Faut pas que s'en aille

Le voyageur sans bagages

 

C'est qu'un petit malin

Peut sauter du train-train

Et donner des idées

Aux tenants des tickets

 

Faut pas que déraille

Le train-train du surmenage

Faut pas que s'en aille

Le voyageur sans bagages

 

Les mêmes paysages

Qui sont souvent trop sages

En deviennent immobiles

Et plus rien ne défile

 

Faut pas que déraille

Le train-train du surmenage

Faut pas que s'en aille

Le voyageur sans bagages

 

Mais un train-train peut en cacher un autre…

 

E pericoloso sporgersi alla finestra

 

 

 

Sur la route de Malibu

  

Elle avait un rendez-vous                              

Sur la plag' de Malibu                                   

Il était beau et bronzé                                   

Et surfait toute l'année                                 

Elle était jeune et jolie                                    

Habillée plutôt sexy                                       

Et posait le pouce en l'air                              

Tout en se donnant des airs                            

Com' les filles de Malibu

                                

Dans un' giclée de poussière                         

El' vit s'ouvrir la portière                                

Je te dépose, Trésor ?                      

Lui dirent les dents en or 

                                         

Sur la route de Malibu

Où ? Où ?                                   

Y'a pas mal de méchants loups

Ouh ! Ouh ! 

                    

Le cuir d'la décapotable

Était chaud mais confortable

Ils s'envoyaient du whisky

En écoutant du funky

Com' les surfeurs de Malibu

 

 Le mec était sympathique

Et d'humeur plutôt ludique

Sa main s'posa sur un sein

Animée d'un noir dessein

 

Sur la route de Malibu

Où ? Où ?                                   

Y'a pas mal de méchants loups

Ouh ! Ouh ! 

 

La belle mit le holà

En enfonçant ses p'tits doigts

Dans le blanc des yeux du vice

Qui roulaient non sans malice

 

Ils percutèrent un rocher

Et tout partit en fumée

 

Sur les lieux de l'accident

Un flic privé de trois dents

Tomba sur un filon d'or

Qu'il saisit sans un remord

 

Sur la route de Malibu

Où ? Où ?                                   

Y'a pas mal de méchants loups

Ouh ! Ouh ! 

 

 

 

Le clip

                    

Regarde la belle nana

Qui danse pour toi et qui te tend les bras

Elle bouge ses hanches et montre ses cuisses

Avec la précision d'une montre suisse

Mais ne retiens que le mouvement

Faut pas croire qu'elle t'attend

 

Écoute la belle nana

Qui chante pour toi et qui te dit tout bas

Que le plaisir est son premier réflexe

Que dans l'amour l'important c'est le sexe

Mais ne retiens que la mélodie

Faut pas croire ce qu'elle te dit

 

Ce n'est qu'un tube bien roulé

Un bubble-gum mélodique

Une pin-up à la peau bronzée

Sur fond vidéographique

 

Regarde au fond de ces yeux-là

Pas la moindre lueur d'opéra

Écoute ce filet de voix

Pas de quoi casser une noix

 

Mais elle connaît la musique

Oui, elle connaît la musique

 

Ce n'est qu'un tube bien roulé

Un bubble-gum mélodique

Une pin-up à la peau bronzée

Sur fond vidéographique

 

La belle nana est médiatique

Et son clip est gym tonique

Mais elle connaît la musique

Oui, elle connaît la musique…

 

 

 

Mille et une nuits

 

Sous les jupes des filles

Sommeillent mille et une nuits

Douces nuits

Bercées d'ennui

Mises à l'index

Sous le premier prétexte

 

Sous les jupes des filles

Sommeillent mille et une nuits

Douces nuits

Pleines de vie

Mille escadrilles de chauds tapis volants

Mille flottilles aux doux parfums d'Orient

 

Mille et une nuits

Mille et un génies

Sous les jupes des filles

 

Sous les jupes des filles

Frétillent mille soieries

Au gré de leurs courants

Voguent mille et un esclaves amants

 

Mille et une nuits

Mille et un génies

Sous les jupes des filles

 

Sous les jupes des filles

Sommeillent mille et une nuits

Longues nuits

Tendres amies

Qui titillent les yeux de l'Occident

 

Mille et une nuits

Mille et un génies

Sous les jupes des filles

 

 

 

Jeu d'amour

 

Au jeu de l'amour il sait miser

Au petit jour il en sort vidé

C'est le flambeur des nuits de ces dames

Il en perd le sommeil et son âme

 

À chaque nouvelle partenaire

Il est persuadé de se refaire

Alors il s'ouvre au premier sésame

Pauvre pigeon du jeu de ces dames

 

Et le voilà qui dit mais, je t'aime…

On lui répond c'est ton problème

À ce jeu-là il n'a pas de veine

Entre-nous il me fait de la peine

 

Mais ce jeu-là n'est pas sans danger

Car la chair ne fait que l'endetter

Sur le tapis il se couche en vain

Le vice le laisse sur sa faim

 

Et le voilà qui dit mais, je t'aime…

On lui répond c'est ton problème

À ce jeu-là il n'a pas de veine

Entre-nous il me fait de la peine

 

 

 

La chanson de Papi

  

Avec la longue nuit qui vient

Avec ses oublis pour un rien

Son visage vieilli est froid

Juste un tremblement dans la voix

 

Son cœur se tue à répéter

Vas-y, vieux ! Il faut y aller

Alors même qu'il sait très bien

Qu'il ne saurait aller plus loin

 

Sans l'aide d'une pile

Soumise aux voltes faces

D'une vie trop tranquille

 

Ses mains se fatiguent à vouloir

Encore saisir au hasard

Le présent d'une vie qui fuit

Vers un passé lointain qui luit

 

Comme une étoile éteinte

À des années-lumière

D'une impossible étreinte

 

À présent, les petits, il est temps

Bonne nuit

À présent, pour Papi, il est temps

D'aller au lit

 

Il est trop tard pour regretter

Le temps passé à espérer

Fallait cueillir sur les chemins

Tous les rêves à portée de main

 

À présent, les petits, il est temps

Bonne nuit

À présent, pour Papi, il est temps

D'aller au lit

 

 

 

Poupée en papier

 

Il était une fois une poupée

Vêtue d'une jolie robe en lamé

Si blonds, ses longs cheveux bouclés

Si bleus, ses grands yeux étonnés

 

Il était une fois une poupée

Qui gardait dans son ventre un secret

Si blonde, sa voix trop usée

Si bleue, sa belle mélopée

 

La vie est si belle, elle est si cruelle

Poupée en papier

La vie est si belle, elle est si cruelle

Poupée dessinée

 

Il était une fois une poupée

Aux traits bien dessinés sur du papier

Les hommes voulaient la toucher

Afin de l'entendre chanter

 

La vie est si belle, elle est si cruelle

Poupée en papier

La vie est si belle, elle est si cruelle

Poupée dessinée

 

Les hommes rêvaient de la coucher

Sur les pages glacées de l'illustré

Tremblante et vite dénudée

Elle se mettait à chanter

 

La vie est si belle, elle est si cruelle

Poupée en papier

La vie est si belle, elle est si cruelle

Poupée dessinée

 

L'histoire vint à se terminer

Les hommes oublièrent la poupée

Au fond d'une malle en osier

Parmi bien d'autres joués cassés

 

La vie est si belle, elle est si cruelle

Poupée en papier

La vie est si belle, elle est si cruelle

Poupée dessinée

 

 

 

Un homme à la mer 

 

Là-bas sur la ligne d'horizon

Lorsque enfin le ciel touche la mer

Le grand vaisseau de ses illusions

Perdu, jette son ancre à l'envers

Du décor

Sans remords

 

Et il voit décoller les poissons

Et briller les étoiles de mer

Il voit les oiseaux toucher le fond

De toutes ses bouteilles à la mer

 

Un homme à la mer, qui flotte encore

Un homme à la mer, loin du port

 

Pour lui seulement la terre est ronde

Il sait que le ciel soûle la mer

À vingt mille lieues sous les tombes

Le sel de cette eau est bien amer

 

Un homme à la mer, qui flotte encore

Un homme à la mer, loin du port

 

Quand vous le voyez qui tourne en rond

Avant de se noyer dans son verre

Lancez la bouée à sa raison

Et remorquez-le jusqu'à la terre

 

Un homme à la mer, qui flotte encore

Un homme à la mer, loin du port

 

 

 

Le bonheur est-il mobile ?

  

 

Le ciel longuement couché sur la mer

Vague

Au loin, sagement mouillé, un bateau

Ivre

 

Et les cris salés de grands oiseaux blancs

Vingt mille lieues aux silences bruissants

Et maintenant ?

 

Je me souviens d'une douce immobilité

Un je-ne-sais-quoi qui flottait par-là

Je me souviens de cette douce suspension

Du temps détendu sur la ligne d'horizon

 

Une île tendrement bercée par le vent

Du large

Ici, mollement étendu, un corps

Sans âge

 

Et le sable cuisant sous le soleil

Trente-cinq degrés à l'ombre du ciel

Et maintenant ?

 

Je me souviens d'une douce immobilité

Un je-ne-sais-quoi qui flottait par-là

Je me souviens de cette douce suspension
Du temps détendu sur la ligne d'horizon

 

 

 

À pousser le bouchon…

  

Lancer la ligne de mire

Zapper sur les vastes ondes

Mais surtout s'attendre au pire

Souvent, la pêche est immonde

 

Parmi l'exotique faune

Sirènes siliconées

Quelques morues à trombone

Maquereaux toujours bronzés

 

Ouh, quel mal de mer

 

Jeunes requins boulimiques

De vieux crustacés blindés

Quelques tissus organiques

Des tonnes de surgelés

 

Émissions d'air con primées

Forages publicitaires

Sites communs usinés

Feuilles de thon ordinaires

 

Ouh, quel mal de mer

 

 Rares sont les fonds de culture

Et les horizons d'aventures

Car l'audimat est à l'écran

Tendu comme un filet maillant

 

Ouh, quel mal de mer

 

 

 

Wild Joe Bone

  

Il était son cow-boy au lasso

Son grand champion du rodéo

Et pour seul ami, sous son Stetson

Son fidèle Smith & Wesson

 

De tous les monteurs il excellait

Pas une femme n'en doutait

De tous les tirs, son vieux six coups

Faisait mouche à tous les coups

 

Matin, midi et soir, il tuait sans s'en émouvoir

Matin, midi et soir, il vivait sans s'en émouvoir

 

Lorsqu'au loin, elle entendait tinter

Les nobles éperons d'acier

Cette musique échauffait ses flancs

Elle en avait le mors aux dents

 

Lorsqu'au loin s'élevaient dans la nuit

Les ricanements d'insoumis

Elle sentait frémir sous son corset

La marque au fer, dédicacée

 

Jamais ce méfiant desperado

N'oubliait l'ombre dans son dos

Il redoutait bien des tirs d'envies

De derrière les jalousies

 

Matin, midi et soir, il tuait sans s'en émouvoir

Matin, midi et soir, il vivait sans s'en émouvoir

 

Mais un jour, quelqu'un voulut sa place

Et tira un trait sur sa trace

Wild Joe Bone finit six pieds sous terre

Lucinda offrit une bière

 

Matin, midi et soir, il tuait sans s'en émouvoir

Matin, midi et soir, il vivait sans s'en émouvoir

 

 

 

L'idéale

 

Tu voudrais que son visage

Soit une peinture

Et son corps, tu l'envisages

Comme une sculpture

 

Tu voudrais que son esprit

Soit littérature

Et qu'el' pose mais sa vie

Serait morte nature

 

Ton idéale

Te sera fatale

 

Tu voudrais qu'elle s'applique

Tout comme au théâtre

À te donner la réplique

Surtout sans entracte

 

Ton idéale

Te sera fatale

 

À tous ses silences

Seraient suspendus des poèmes

L'amour, quelle chance !

En serait l'unique thème

 

Et chaque corps à corps

Devant vos miroirs impolis

Serait une chorégraphie

 

Ton idéale

Te sera fatale

 

Mais tu te tues à répéter

Que son amour pour toi

Serait du cinéma…

 

 

 

Boîte de nuit

  

La musique diffuse                                

Les tympans s'usent                                

Des cheveux se lient                                

Les chauves sourient                            

Des yeux se pressent                             

Les mêmes se blessent                            

Les bouches s'ouvrent                           

Des mots se trouvent                             

Les idées fixent

Classées X                                               

                                                                 

Dans la boîte de nuit                             

                                                                  

Des doigts proposent                            

Les tailles disposent                             

Certains hésitent                                    

D'autres s'agitent                                  

Les pieds balancent 

Dans la boîte de nuit 

C'est la cadence

 Les corps se choquent

Gonflés à bloc

Les idées fixent

Classées X

 

Dans la boîte de nuit

 

La musique s'intimise

L'éclairage se tamise

Les uns font quelques touches

Les autres se mouchent

Des couples se moulent

Leurs lèvres se mouillent

La sueur s'inter pore

Les parfums s'évaporent

Des sexes en secret sécrètent

D'autres s'alignent en crêtes

 

Soudain une bagarre

Pour un rien qui se marre

Une histoire de nana

Qui veut puis qui veut pas

Une histoire de mec

Qui fait trop de cul-secs

Le videur n'est pas loin

Avec ses grosses mains

 

Voilà la dernier tour

Et tremble le petit jour

S'en vont les amants

Départs désarmants

Les jeunes filles rêvent

Les solitaires s'achèvent

La lumière détrompe

La musique plie ses pompes

Les serveuses rangent leur sourires

Le D.J. s'endort sur ses délires

 

Dans la boîte de nuit

 

 

 

LE MONTE EN L'AIR

 

Il saute sur l’occasion
De ravir aux ménagères
Leurs précieuses émotions
Leurs intimes affaires

Il s’introduit sans façons
Par devant ou par derrière
Fouillant toute la maison
Usant de son savoir-faire


Et c’est avec distinction
Qu’il vole le nécessaire
Sans toucher aux illusions
De ces dames solitaires

Elles ne sont pas
Du tout rancunières


Bien l’bonjour du monte-en-l’air
Le renifleur de balcons
Chatouilleur de meurtrières
Grand détrousseur de jupons

Il joue de sa séduction
Mais c’est un cœur sincère
Qui provoque l’affection
Chaque fois qu’il opère


Elles sont prises de passion
Pour ces tactiles manières
Qui font sa réputation
Et le rendent populaire

Elles ne sont pas
Du tout rancunières


Bien l’bonjour du monte-en-l’air
Le renifleur de balcons
Chatouilleur de meurtrières
Grand détrousseur de jupons

Il commet ses effractions
Guidé par un seul critère
Dérober sans agression
Sans heurter les caractères


Tout problème a solution
Si la dame est réfractaire
Il fait la conversation
Ou retourne à son repaire

Elles ne sont pas
Du tout rancunières


Bien l’bonjour du monte-en-l’air
Le renifleur de balcons
Chatouilleur de meurtrières
Grand détrousseur de jupons

 

 

Assim

 

 

Assim

Assim é você

Você é sempre assim

Eu sei quem você é

Assim é você

 

Cada vez que vejo você

Os pés descalços no parqué

Os cabelhos despenteados

Lombo e peito desnudos

 

Talvez cuando vejo você

Os olhos lavados de fé

Os labios cheios de beijos

Pernas e braços abertos

 

A pingar suor do ceÚ

Eu sei quem você é

Sim sim

 

Assim

Assim é você

Você é sempre assim

Eu sei quem você é

Assim é você

 

Cada vez que você me vê

Chorando atras de você

Coração estilhaçado

Pensamento atrasado

 

A tremer a dor do reú

Você sabe porquê

Sim sim

 

Assim

Assim é você

Você é sempre assim

Eu sei quem você é

Assim é você

 

Talvez cuando você me vê

Culpado de eu não sei qué

Você espera desculpas

Você nunca tem duvidas

 

Assim

Assim é você

Você é sempre assim

Eu sei quem você é

Assim é você

 

 

 

MÉLANCOLIES OCÉANES

 

Sur le sable
J’écoute de blanches lames
Harmonies d’écume
Inlassables
Elles me donnent le vague à l’âme
Et ma vue s’embrume

Sous les nuées gorgées
D’un flux volatil
J’essuie le grain salé
Á coups de cils

Est-ce un air
De l’au-delà du grand large
Que l’hiver enrhume ?
Est-ce un air
Émergeant du fond des âges
Que la mer exhume ?

Nostalgique importun
Porté par le vent
Qui rappelle à chacun
La nuit des temps

Mélancolies océanes
Qui chavirent corps et âmes
En hiver

Mélodie
Si ressassée par le ressac
De mon amertume
Que l’ennui
Berce mes jours de son hamac
Et je me consume

Fantôme de sable
Au souffle iodé
Je suis perméable
Á mon passé

Mélancolies océanes
Qui chavirent corps et âmes
En hiver

 

 

Dame Nature

 

Voilà que la grande toile du jour se tend

Sur les pinceaux, l'homme se doit de tendre aussi

Vers cette inspiration qui fait de lui un grand

Esquisser dans l'espace un croquis réussi

 

Tandis que maîtresse Nature prend le temps

D'exposer de beaux tableaux dans ses galeries

De vilains hommes, pauvres peintres décadents

Sont réduits à peindre l'humaine comédie

 

Et maîtresse Nature

Sur un homme penchée

Tenait en son atelier de la belle ouvrage

 

Mais voilà que la couleur de la nuit s'étend

Dans son blanc linceul, l'homme doit s'étendre aussi

Et mêler son spectre à l'arc-en-ciel du néant

Pour alimenter la palette de la vie

 

Ainsi va le frêle tissu évanescent

Soumis aux clairs-obscurs de l'artiste maudit

Et nous ne sommes que des modèles imposants

Simples natures mortes qui posent à crédit

 

Et maîtresse Nature

Sur un homme penchée

Tenait en son atelier de la belle ouvrage

 

C'est selon

 

Comédie

Celle que l'on joue dans la vie

Celle que l'on joue sur des planches pourries

La comédie ou tragédie ?

C'est selon...

 

Si la mise en scène est réglée par avance

Si le rôle est distribué sans circonstances

Où est le sens ?

Où, la démence ?

C'est selon

 

Baissez le rideau

Sur les petits maux lierres

Baissez le rideau

La pièce est amère

 

Si les partenaires oublient souvent leur texte

Si les spectateurs attendent des prétextes

Ou bien du sexe

C'est selon...

 

Baissez le rideau

Sur les petits maux lierres

Baissez le rideau

La pièce est amère

 

Commedia al dente

Celle qui prend racine en enfer...

 

Baissez le rideau

Sur les petits maux lierres

Baissez le rideau

La pièce est amère

 

 

 

 

 

 

 

Gaffe aux bruits de notes

 

Sous les feux du fric tous de concert

Leurs tubes sont chics, leurs shows d'enfer

Ils jouent tremolo sur nos cordes sensibles

Mais ça sonne faux, ils ne sont plus crédibles

 

Le public s'ennuie aux tours de passe

Dans les chœurs aigris l'courant trépasse

Le public s'abstient, mais de vilains canards,

Sur de vieux refrains, polluent les isoloirs

 

Gaffe aux bruits de notes (bis)

Dans le dos

 

Tous ces vieux crooners aux voix de bois

Une pierre au cœur, drainent nos voix

Sans en avoir l'air, ils font leur numéro

Du haut de leurs airs, c'est bien leur seul credo

 

Gaffe aux bruits de notes (bis)

Dans le dos

 

 

La scène est petite

Et les talents sont rares

De nombreux artistes

Attendent la gloire

 

Gaffe aux bruits de notes (bis)

Dans le dos

 

 

Le 20 heures

 

Au journal télévisé du soir

Le présentateur star

Est un leurre

Amical, sourire opératoire

Il lit ce qu'il faut croire

Au prompteur

Mais jamais on ne l’entend commenter

Non jamais il ne doit se révolter

 

Au journal télévisé du soir

L'annonceur est pouvoir

Créditeur

Et jamais on ne voit la rédaction

D'une chaîne briser son boulet de fonds

 

A vingt heures le téléspectateur,

Bien tranquille, digère son journal

Et pour l'heure il n'y a pas de heurts

Autrement ça serait au journal

 

Au journal télévisé du soir

Tout ce que l'on peut voir

En couleur :

L'idéal coupé-monté tiroir

Dont les hommes au pouvoir

Font leur beurre

 

A vingt heures le téléspectateur,

Bien tranquille, digère son journal

Et pour l'heure il n'y a pas de heurts

Autrement ça serait au journal

 

 

 

Ma voisine

  

Je suis amoureux de ma jolie voisine

Ses volets sont bleus, altière est sa poitrine

Au petit matin penchée à sa fenêtre

En cambrant les reins, elle secoue sa couette

 

Ses petites mains et sa blanche culotte

Me rendent mâtin, j'en deviendrais bigote

 

Une fois par jour, lorsque nos pas se croisent

Je lui dis bonjour tandis qu'elle me toise

C'est le premier mot que sait dire ma bouche

J'en ai le cœur gros, seul mon regard la touche

 

C'est le premier mot que sait dire ma bouche

J'en ai le cœur gros, seul mon regard la touche

 

Quand le soir venu le quartier s'ensommeille

J'attends droit et nu, seulement mes yeux veillent

De ma voix feulée, je l'appelle à geindre

Les rideaux tirés elle ignore mon timbre

 

De ma voix feulée, je l'appelle à geindre

Les rideaux tirés elle ignore mon timbre

 

Alors dans mon lit, je m'en fais de bien belles

Câlins et frottis, ma petite hirondelle

Alors dans mon lit, je m'en fais de bien belles

Câlins et frottis, ma petite hirondelle

 

Les pré-bouts de choux iront à la poubelle

Au tout-à-l'égout si c'est des pimprenelles...

L

 

Pas de faux pas

 

Les premiers pas sur la terre

Sont souvent difficiles

Pour un petit mammifère

Qui travaille son style

Faut pas toujours renifler

Le cul de ses aînés

 

Faut savoir s'imposer

 

Chez les dominants du je

L'on peut perdre son moi

Le territoire est enjeu

Pour les grands mâles rois

Faut surtout pas oublier

Tout ce peu que l'on est

 

Faut pas

Surtout pas faire de faux pas

Veiller

A toujours rester éveillé

 

Quant à chasser son repas

Un jour, on est de taille

Voilà déjà que tournoient

Les vautours d'la ripaille

Faut pas laisser s'inviter

Les hyènes à déjeuner

 

Faut pas

Surtout pas faire de faux pas

Veiller

A toujours rester éveillé

 

 

A quoi ça sert ?

 

 

A quoi ça sert ?, de venir sur terre

Juste pour fêter quelques anniversaires

Chaque naissance est un sacrifice

La mort l'attend, ô l'obscène orifice

Com' c'est fatigant de vieillir

Oh, comme c'est dur de partir...

A quoi ça sert ?

 

La vie est un' farce qui vous envoie prom'ner

Vitrine bien léchée où l'on s'écrase le nez

Allons-y gaiement, et jusqu'à la détresse

C'est peut-être dans l'oubli qu'il y a l'ivresse

Et puisqu'il faudra bien partir

Oh, pourquoi donc se retenir...

 

A quoi ça sert ?

 

Heureusement qu'il nous reste l'amour

Il paraît que ça rime avec toujours

Heureusement qu'il nous reste le sexe

La chair, les poils, faut pas l'mettre à l'index

L'essentiel c'est de transpirer

L'odeur, parfum d'éternité...

A quoi ça sert ?

 

 

Blue Jean

 

Jean sortait son vieux blues

Ce soir-là était gris

Dans un bar de Toulouse

Elle infiltra sa vie

Le cœur bien en retard

Sur le beat du tempo

 

Jean s'assit au comptoir

Commanda un sirop

Le barman fut séduit

Par ces bouts de ciel bleu

Où se mirait la pluie

Au moindre coup de feu

 

L'arc-en-ciel de Blue Jean

Vaut bien celui des cieux

 

Il alluma la flamme

De la belle enfumée

Qui fleurit sous le charme

Du serveur sourd-muet

 

Le bonheur, songeait Jean

Un monde silencieux

 

Tous les consommateurs

Swingaient sur la musique

Et Jean observait

Leurs mouvements pathétiques

 

A la fin de la nuit

Quand les gens s'en allèrent

Jean dansa contre lui

Et ses yeux s'allumèrent

 

L'arc-en-ciel de Blue Jean

Vaut bien celui des cieux

 

Le bonheur, songeait Jean

Un monde silencieux

 

 

Femmes au pouvoir

 

Hommes publics de première classe

Laissez-donc aux femmes votre place

Donnez-nous notre plein quotidien

De grâce

 

Hommes politiques aux mœurs rapaces

Laissez donc aux femmes votre espace

Donnez-nous notre plein de saines

Audaces

 

Les femmes au pouvoir

Vont changer la gymnastique

Attendrir le muscle

 

Trop de mécaniques font la chasse

Aux tics et à tout ce qui dépasse

Donnez-nous notre plein d'authentiques

Grimaces

 

Les femmes au pouvoir

Vont changer la gymnastique

Affiner le geste

 

De l'amour des femmes aux balcons

Naît l'espoir...

 

Les femmes au pouvoir

Vont changer la gymnastique

Attendrir le muscle

Affiner le geste

Sensibiliser le propos

 

 

Plaie

 

Je te plais fermé

Tu me plais ouverte

Il nous plaît différemment

Nous nous prisons tour à tour

Autour de la plaie béante

 

S'il vous plaît

Allez faire un tour

Ailleurs

 

Si la plaie fermée

Nous est rouverte

S'il vous plaît indifféremment

Nous vous prions sans détour

Autour de la plaie béante

D'aller faire un tour

Ailleurs

 

Je me complais fermé

Tu te déplais ouverte

Il nous déplaît indéfectiblement

Nous nous plions aux contours

De la plaie béante

S'il vous plaît

Faites un tour

Allez replets

Chanter votre couplet

Ailleurs

 

S'il vous plaît

Allez faire un tour

Ailleurs

 

 

Telle est la question

 

Il y a trop de gens qui n'ont plus le temps

De réfléchir au sens de leurs désirs

Ils ont délégué le droit de penser

A des cerveaux qui se payent de mots

Quand on a des idées, mieux vaut les respecter

Dire ce que l'on pense ménage sa conscience

Il y a trop de gens au cœur défaillant

Qui restent sourds à l'appel de l'amour

L'amour du prochain, d'un arbre ou d'un chien

L'amour tout court et ce qu'il y a autour

L'orgueil et la fierté, ça mine la santé

Quant à l’indifférence, elle est une nuisance

 

Être ou bien paraître, telle est la question

Être c'qu'on veut être à tort ou à raison

Être ou disparaître telle est la question

Être c'qu'on doit être, là, c'est être concerné

 

Il y a trop d'humains qui dans leur train-train

Oublient les gares et doucement s'égarent

Tous ces voyageurs rêvent d'un ailleurs

Mais ne font rien pour changer leur chemin

C'est si bon de marcher sans savoir où aller

Adapter sa cadence, maître de ses errances

 

Être ou bien paraître, telle est la question

Être c'qu'on veut être à tort ou à raison

Être ou disparaître telle est la question

Être c'qu'on doit être, là, c'est être concerné

 

Il y a trop d'humains dont le quotidien

Remplit d'aigreurs, c'est pas fédérateur

Il y a trop de monde à former la ronde

Chacun veut sa danse avec impatience

 

Être ou bien paraître, telle est la question

Être c'qu'on veut être à tort ou à raison

Être ou disparaître telle est la question

Être c'qu'on doit être, là, c'est être concerné

 

 

Chanson du célibataire

 

J'aime bien

Les copines de mes copains

Je les aime coquines, je les aime câlines

Les jolies copines de mes vieux copains

 

L'air de rien leurs bisous émeuvent mes reins

Tendres signes qui expriment

Un désir légitime

L'air de rien elles m’effleurent de leurs mains

Mains mutines, mains taquines

Mais toujours unanimes

L'air de rien leurs petits pieds touchent les miens

Ils butinent, ils badinent

Et j'en perds mes bottines

 

J'aime bien

Les copines de mes copains

Je les aime coquines, je les aime câlines

Les jolies copines de mes vieux copains

 

L'air de rien elles se penchent avec entrain

Culs sublimes, fesses en rimes

J'ai le sang qui s'anime

L'air de rien elles me dévoilent leurs seins

Sein Maxime, Sein Minime

Je les tiens en estime

 

J'aime bien

Les copines de mes copains

Je les aime coquines, je les aime câlines

Les jolies copines de mes vieux copains

 

L'air de rien elles troussent leurs jupes en chemin

Libertines

L'air de rien elles vont s'asseoir sur les coussins

Magnanimes

Je vois le plus intime

 

J'aime bien

Les copines de mes copains

Je les aime coquines, je les aime câlines

Les jolies copines de mes vieux copains

 

 

Mine de rien

 

Puisqu'il faut bien s'effacer

Comme un trait gommé

Sur un bout de papier

Mine de rien

 

Autant laisser une trace

Empreinte de grâce

Dans un coin de l'espace

Mine de rien

 

Un beau dessin qui parle au cœur

Et qui, Mine de rien, ravit les mains

 

J'voudrais pas m'effacer

Sans avoir existé

Être venu pour rien

ça serait pas malin

Mine de rien

 

Puisqu'il faut bien exposer

Aux heures indiquées

Le dessein animé

Mine de rien

 

Autant trouver une place

Chacun sa surface

Galerie des grimaces

Mine de rien

 

Un beau dessin plein de couleurs

Et qui, Mine de rien, ravit les mains

 

J'voudrais pas m'effacer

Sans avoir existé

Être venu pour rien

ça serait pas malin

Mine de rien

 

 

La complainte de l'amour

 

Au clocher de mes nuits

Sonnent douze coups de minuit

 

Dans ma chambre d'hôtel

S'agenouille devant l'autel

La jeune et belle croyante

Aux ardeurs servantes

 

Elle vient recevoir

L’hostie de l'espoir

Qui remplit de lumière

Ses yeux et sa bannière

 

Elle vient réciter

Tous ces mots insensés

Qui sont autant de poèmes

Pour tous ceux que l'Amour aime

 

Au clocher de mes nuits

Passé douze coups de minuit

Sur mon lit maculé

Douze fois ressuscitée

Repose, alanguie,

L'élue de mes nuits

Béate et les bras en croix

Son corps tremblant de foi

Elle se confesse

Rituel de détresse

 

Ses péchés de chair l'ont damnée

Mais elle sait se faire pardonner

Pour qu'au seuil de sa nuit

L'Amour l'emporte avec lui

 

 

Tu me dis

 

Tu me dis que je n'ai qu'à

Jeter un regard sur toi

Pour que brille cette lumière

Sous l'abat-jour de tes paupières

 

Tu me dis que je n'ai qu'à

Poser mes lèvres sur toi

Pour que jaillisse ce désir

Et que tu puisses l'assouvir

 

Blottie tout contre moi

Pendant que ton cœur bat

 

Tu me dis (quater)

 

Tu me dis que je n'ai qu'à

T'adosser à l'arbre, là

Pour rivaliser avec lui

De noblesse et de vie

 

Mais oui...

 

Tu dis que je n'ai pas tort

De me coucher sur ton corps

Pour que naisse cette tempête

Au fond de ta source secrète

 

Tu sais toujours nous mettre d'accord

Et parler avec ton corps

Alors dis-moi, dis-moi encore...

 

Tu me dis...

 

 

Elle rêvait

 

Elle surfait dans les bras

De jeunes et beaux athlètes

Mais tous leurs châteaux de sable

S’effondraient à la première vague

 

Elle naviguait dans les bras

De capitaines aux mers d'argent

Mais tous leurs bateaux ivres

Coulaient à la première tempête

 

Ses petits matins sont froids de solitude

Ses nuits longues et larmoyantes

 

Elle volait dans les bras

De pilotes à l'air libre

Mais de tous leurs vols planés

Aucun ne la transportait

 

Elle chantait dans les bras

De musiciens inspirés

Mais de toutes leurs mélodies

Aucune ne la portait

 

Ses petits matins sont froids de solitude

Ses nuits longues et larmoyantes

 

 

Elle tournait dans les bras

De comédiens enflammés

Mais tous leurs baisers

N'étaient que du cinéma

 

Elle pleura dans les bras

D'un amant d'une nuit

Mais toutes ses promesses insensées

Partirent avec lui

 

Ses petits matins sont froids de solitude

Ses nuits longues et larmoyantes

 

 

Culture et subversion

 

Il y a longtemps que j'attendais

Que vienne un souffle au mois de mai

Je sens déjà frémir le vent

Celui qui se lève au printemps

 

Pour...

 

Dissiper les malentendus

Nuages gazeux des trous du...

Culture et subversion

Et tant pis pour les cons

 

Culture et subversion

Et tant pis pour les cons (bis)

 

 

Il y a longtemps que j'attendais

Qu'une utopie souffle en mai

Je sens déjà bouillir le sang

Celui qui sourd des survivants

 

Il y a longtemps chantait mon père

Vieux maçon contestataire

Les murs, je sais bien les monter

Je sais aussi lancer des pa...

 

Culture et subversion

Et tant pis pour les cons (bis)

Culture et subversion

Et tant pis pour les cons (quater)

 

Culture et subversion

Et tant pis pour les cons (ad terminum)

 

 

Matador de Mariachi

 

Soy el cabalhero de la muerte

Voy cada noche por la ciudad

Me emborrachar con agua ardiente

Porque me duele la razon

 

Cuando cantan los Mariachis

Cuando cantan mí cancíon

Ay, que me duele la razon (bis)

 

Llegate aqui mí morena

Para cuidar mí dolor

Llegate aqui mí morena

De la vida es el savor

 

Me da lo mismo quel Mariachi

Sea un viejo temblequeante

Un padre con niños a mantener

Mismo una voz encantadora

 

Porque lo que quiero del Mariachi

Cuando canta mí cancíon

Es arrancar su corazon (bis)

 

Llegate aqui mí morena

Para cuidar mí dolor

Llegate aqui mí morena

De la vida es el savor